Elevage

La Commune se trouve dans la zone sylvopastorale. A ce titre, l’élevage est l’activité économique dominante. L’élevage est de type extensif caractérisé par la transhumance. Elle est motivée par la recherche de pâturage et de mares. Cependant, les caractéristiques génétiques du cheptel et les réalités socioculturelles sont parmi les facteurs qui président à la pratique de ce type d’élevage traditionnel. En effet, les espèces animales  peuvent résister aux conditions relativement difficiles du milieu d’une part. Le nomadisme est une pratique ancrée dans le mode de vie des peulhs d’autre part.

Par ailleurs, la stabulation est pratiquée à une échelle très réduite. La stabulation à travers les unités d’embouche est pratiquée par certains promoteurs. Dans cette optique, le ministère de l’élevage a mis un place le Fonds d’appui à la stabulation (Fonstab) en vue de promouvoir les projets d’embouche.

La composante aviculture se limite à l’élevage de volaille dans les concessions. Les unités d’aviculture à grande échelle n’existent  pas au niveau de la Commune.  Toutefois, l’ANCAR pilote un programme avicole de type traditionnel (poules locales) avec introduction de coq raceur depuis 2014 avec les GPF de la zone. 

Le cheptel de la Commune est relativement important comme le montre le tableau suivant  (source poste vetterinaire de sagatta (2015): 

Le développement du secteur de l’élevage  est entravé principalement par l’insuffisance des infrastructures pastorales, la raréfaction des pâturages. A cet égard, on note que la Commune ne dispose que de six (6) abreuvoirs et de cinq (5) parcs à vaccination. Les pâturages disparaissent précocement à cause du surpâturage et des feux de brousse. Ainsi, les cultures fourragères devraient être valorisées. 

Au niveau de la santé animale, les produits vétérinaires sont insuffisants dans la zone.

L’élevage cohabite difficilement avec l’agriculture ce qui se traduit par des conflits permanents entre agriculteurs et éleveurs.  En effet, il n’existe pas de parcours du bétail clairement délimité.

Au niveau de la filière laitière, la Commune dispose d’un potentiel en production de lait grâce à l’importance du cheptel. Cependant les productions des vaches sont faibles à cause des difficultés d’alimentation et à la limite génétique. Ainsi, la production laitière par vache tourne autour d’un litre par jour. Cependant, la production laitière peut atteindre deux litres par jour durant l’hivernage. Dans l’optique d’augmenter cette production, des programmes d’insémination sont réalisés dans la Commune mais les résultats sont limités.

Concernant la commercialisation du lait, la Commune dispose  d’une unité de conservation laitière. Cependant, les équipements sont en panne et doivent être renouveler. Les producteurs vendent leur production  au marché ou au niveau des unités laitières de Dahra.

Les éleveurs sont organisés au sein d’une structure dénommée Gallé Aynabé. Mais cette organisation souffre d’une insuffisance de capacitation de ses membres.

Par ailleurs, la collecte et la commercialisation du lait est l’apanage des femmes. Ainsi, elles prennent en charge une bonne partie des dépenses quotidiennes des ménages. Cependant, les femmes ne sont pas capacités en transformation laitière. 

Les potentialités du secteur de l’élevage se résument ainsi :

-        Existence d’un important cheptel ;

-         Proximité du foirail de Dahra ;

-          Existence de forages.

Les contraintes du secteur sont :

-        Insuffisance des ouvrages pastoraux ;

-        Destruction des pâturages ;

-        Les équipements de l’unité laitière en panne ;

-        Manque de renforcement de capacités des auxiliaires vétérinaires ;

-         Manque de formation des femmes en transformation laitière ; 

-         Non délimitation de parcours du bétail.

Les solutions préconisées :

-        Réalisation de parcs à vaccination et d’abreuvoirs ;

-        Ouverture de pares feux ;

-        Renouvellement de l’équipement de l’unité laitière ;

-        Renforcement de capacités des auxiliaires vétérinaires ;

-          Formation des femmes en transformation laitière ;

-        Délimitation d’un parcours du bétail.